durées

Les objets si vieux, si lointains, les objets immobiles d’autrefois longtemps perdus de vue, avaient vieilli encore, lentement; maintenant ils semblaient si proches qu’ils collaient à l’air comme de la poussière, prenant toute la pièce. Car le corps avait vieilli plus vite que les objets endormis sur eux-mêmes, annulant l’avenir. Il resta supporter le silence et trouva l’élan pour sortir respirer au soleil. le regard chercha plus loin là où se reposer, sans y parvenir.

Une aire fantomale entoure nos rôles. Vie que les petites choses transportent lors de pauses interminables.

La place vacante laissée par l’être cher disparu s’est encombrée d’un corps, sans fonction, creusant un petit abîme. Les peurs changent de visage, chacun parmi les vivants s’efforce en vain, rien n’apprend. Marcher sur une rive parallèle, balayer les traces dans l’air. Rêvé: quelque part entre la forêt et la mer, une rue où l’unique maison n’existe désormais plus. Puis debout un corps dont le tronc est orné de plusieurs têtes, grande préoccupation, comment le coucher ?