que faire des choses ?

Il a tout préparé, sur le papier ça tient, tout s’y déroule comme prévu, parfaitement, c’est apaisant. Le temps qui s’y écoule est luxueux, sans gain ni perte, sans importance. Sur le papier ça tient des jours, c’est une conquête.

Dans le sommeil, il glisse lentement, s’y fond comme une vipère, façon d’ordonner le ciel, les yeux se ferment, entrent dans la nuit profonde, les jours s’effacent, les rêves n’existent pas encore.

Si par accident il se réveille un monstre l’abat, le lâche à la journée qui vient comme un chien enragé. Les ombres des arbres sur la route calibrent ses humeurs.

Sud Nord Ouest Est Haut Bas, et dernier axe, le coeur, au-dedans au-dehors.
Le calendrier de l’univers rassemble les liens entre toutes choses. L’avenir se calcule entre ancêtres dieux et maîtres. Les choses dispersées se rassemblent par les nombres qui tombent de l’infini. Pour chaque chose un temps est distribué, ce temps absurde et miracle, éphémère.

Le Jardin des délices, 1500, Hieronymus Bosch