Déambuler aux aurores boréales mortes, mission d’agrandir la nuit, collecter de cosmiques tessons zéro de l’infini sur la pleine lune qui pleure sa sève.
L’envers l’endroit pliés, la tranche d’un temps continu, le fil rompu, têtard célibataire rejeté sur la berge. immobilisé, plaqué au mur sur le trottoir du tunnel, l’horloge derrière soi. la terre, notre cœur bleu s’abandonne, loin l’horizon qui alors t’échappait, désormais seul tu fonces dans l’air minéral, mais étais-tu vraiment seul ? chacun te serre, une poignée de milliards d’hommes en ronde, les yeux levés les yeux sur les écrans, le silence, pas le calme, la rue noire de nuit, de monde, c’est le rêve, enfin bon… et tu criais (peut-être craignais-tu les fantômes ) « vive le lumpenprolétariat ! »
Sortie d’une sieste sous luminothérapie, son pyjama ouvert, l’aïeule et blanche dentelière est sans voix, l’apothicaire lapin de jade aluni par son double reçoit sa médaille et s’évanouit, les oiseaux de Schrödinger déplacent d’un cil le silence, mais avant nous plongeâmes, poisson retournés à si grande vitesse que nous ne pouvions plus réfléchir, juste suivre les failles entre les éclats des miroirs brisés, otages de nos histoires à dormir debout