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divisés du monde, d’autant par le miroir démultipliés, se tenant devant comme des originaux
la tête ne suit pas et l’esprit va dormir, la porte royale poussée, ainsi l’ambition ouvre la voie
la bourrasque me déporte, m’enfonce à flanc de forêt, glissade, banc de feuilles mouillées, pas trouvé mieux, troncs évités. au bout un chant d’été crépusculaire à la surface du ruisseau devenu torrent lent et épais
les animaux affamés se perdent, il pleut sans cesse depuis des jours. dissiper le temps, accompagner la promenade du chien
sage loup qui nous apprend depuis la première rencontre ce que ne voulons ni voir ni savoir
des bois, des forêts, tour à tour la charrue et celui qui ne la pousse pas
le roulement des pavés dans les brouettes et les mauvais chemins
avec l’idée fixe d’escalader la montagne immobile, léger progrès dans la pensée
sans mouvement, et sans répit. usure, effacement des limbes. le nom et la fonction des objets s’échappent, attendant leur disparition
calme après la tempête, les portes de l’attente baillent, le calme grandit, au guet balaye tout ce qui arrive
grande neige du dimanche, aucun pas sur le chemin, toute la lumière tombe en silence, rosée du lointain vole dans le ciel de demain. puis au dos le bleu du ciel, terrasses au désert
le papillon, le verre qui tombe, qu’il y ait vents, courants, ou pas, les pierres dérivent, des bras les lancent des sommets