fuga vacui

Sur la cheminée une guirlande de photos familiales, séquences heureuses aux couleurs jaunies ou en noirs et blancs délavés. Par la fenêtre le soleil entre la mélancolie s’élève, dilatant le corps immobile chuté du dehors intra-utérin, face à la porte ouverte erre le brouillard, les dieux ubiquitaires culbutent dans le miroir.
Le miroir perd un peu ses bords alors que son centre ouvre en profondeur de champ. La distance qui sépare de l’image est floue, abîme de lignes de fuite glacées noyant toute projection.
Yeux dans les yeux du miroir, le reste du visage est une suite de traits, de perspectives dissemblables, d’expressions énigmatiques qui troublent la banalité d’ensemble. En sortir incrédule, préférence au visage des autres qui gardent encore leur vraisemblance.

@Philip Cheung – New-York-Times

Commentez ?

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.