Le pont n’existe plus, l’autre coté du paysage où tu voulais te rendre a changé. Tu n’es pas du tout à l’endroit où tu croyais être, tu as fait fausse route. À la place une impasse, la montagne ou la mer. Tu es sur le point de disparaître dans le décor, tu es une farce, tu es trop tard, tu fais retraite pour te soigner.

À l’écran il dessine un à un les éléments de l’avenir, avec maîtrise les convoque, les juxtapose, le rythme d’exposition et d’agrégation est bluffant. La carte se dessine, les points tracés à mesure se répondent, points et liens se confondent, la terre est ronde, l’intelligence un bolide, le scénario en suspens, le spectacle éveille. On est l’événement, il annonce, tu entres dans la durée, il s’agit d’être au premier rang, la chronologie commence là. Tu disputes, tu paries, tu es le cheval, le bourrin, jusqu’à la dernière image ni toi ni personne ne le sait.

Varujan Boghosian, %22James Joyce à Dublin%22 (2003)

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