le cœur apparaît à contretemps, par à-coup, élan, parvient, entraîne – à se glisser dans les acacias et les pins parasols qui tiennent au vol le vent le soleil le passant, leur ombre impassible, aux densités fluctuantes, rassembleuses, le lasso du tourment dénoué par des rouges gorge. Les voitures ralentissent, à part égale la nuit mangera le bruit, le reste à la bouche et à la sollicitude distraite des fantômes négligés. Les bords de la nuit et du jour y sont immobiles, échoués comme plus loin où la dernière vague recommence la première. Le plus drôle est que nous allons droit, de plus en plus obstinément vite, sans savoir même où nous sommes. Le passé n’existe pas si nous nous arrêtons, c’est à tomber de chaise. Les souvenirs hétéroclites assemblent d’un fil qui ne redonne aucun temps des moments sans suite, n’en dit pas  plus, n’y voit pas mieux. Sur la première page de l’Espresso « La course à La bombe atomique » et en page intérieure « La paix ne tient qu’à un fil ». Le costume du lecteur dans l’entrecoupe. Pour un peu de rabe, zombi en devenir.
Michelangelo Antonioni- Sergueï Sergueïevitch Prokofiev  -Sviatoslav Teofilovich Richter 

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