Encroûtée sur terre chaque nouvelle génération de clones immortels rend obsolète la précédente mise au rebut par mesure conservatoire, vieux immortels dirigés vers les secteurs recherches et développement, laissés vacants sur zones étendues de parcs acheminant sans prévenir vers des zoos, analysés au cas par cas de part en part, puis expurgés, public las, déplacés dans des musées, prisons dorées labyrinthiques, agents dormants sans fonction aux errances solitaires, génération dévalorisée à proportion de son inflation menant une existence concentrée et limite, obtuse, inutile, encombrante. Excepté le vent qui fait vibrer un instant l’air du labyrinthe, ou la respiration d’un rare visiteur, d’un nouvel égaré à l’identité dégradée, il ne se passe rien, chacun des survivants ayant rejoint son éternité. L’immortalité pré-programmée y avait l’air plus humaine.