Maintenant que tout est prêt, quelle histoire raconter au robot ? — Un problème de mise au point et de focale persiste à propos de leurs yeux ; quelque soit la distance, réelle ou virtuelle, la macro seule fraye. L’opération qui consiste à juxtaposer, ordonner et ramener le champ du paysage dans une simultanéité souffre d’un tout léger temps de retard qu’on pense être une lenteur, une distorsion rétroactive. La question de la fixité démultipliée que son regard nous offre désespère : tout repenser sans savoir quoi devant la netteté, la clarté en tous points, le relief profond révélé… Nous bloquions à ce point désertés, dessourcés, à court d’informations.
Effet secondaire, son ombre quand il marchait c’est le paysage devant lui qui s’anime. Engagé et divisé, en apnée solitaire, il tente au crépuscule de freiner la plongée, scaphandrier au devenir poisson, au devenir vent. En grand fracas maintenant endormi dans les algues – il semble que le paysage en fasse sa créature. Contre cette créature en délibération frauduleuse dame nature se passera des hommes.
Dommage que l’on n’entende presque jamais ce type de musique à la radio (il faut aller au concert), elle donne à réfléchir : paysages robotisés pour individus décérébrés…
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