« Qui est-ce ? Qui se promène sous les arbres du quai ? Qui est à jamais perdu ? Qui ne peut-on sauver ? Sur la tombe de qui pousse l’herbe ? Des rêves sont venus en remontant le fleuve ; avec une échelle ils escaladent le mur du quai. On s’arrête, on cause avec eux, ils savent bien des choses, ils ignorent seulement d’où ils viennent. L’air est bien tiède ce soir d’automne. Ils se tournent vers le fleuve et lèvent les bras. Pourquoi les lever au lieu de nous étreindre? » (Alexandre Vialatte, Les fruits du Congo p. 384, Col. L’Imaginaire, Ed. Gal.)