black refraction

la mort trace une égalité parfaite entre les vivants qui, dans la précipitation d’oublier, dans la liberté invivable, préparent la guerre. les bêtes préfèrent mourir seules.

somnolence générale, triste, avec des bras trop courts. l’air, qu’on imagine dans l’autre pièce, reçoit des mains tombées dans le noir, où pas moyen de se laisser faire, on se guide de la main en évitant les objets. le sable déborde, tombe en filet. les voiles des bateaux ballantes, le clignotement solitaire du phare, duquel sur l’étroite plateforme, les étoiles pénètrent le tunnel de tes yeux. mais est-ce bien important ce que leur crâne recèlerait, ce petit maître des mers, grand veuf des sirènes.

un bain dilatant cette fois, sans savon, les propriétés se multiplient et attendent un repos complexe, les plus simples choses dans une mémoire du noir et de pulsations étincelantes, sans vitesse. des yeux sortis de mollusques à antennes, peaux froides, te regardent, que tu aimes, continuer le sort.

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