mansuétude solitaire

Giacomo Brunelli Un chat emprunte sa personnalité à l’ambiance, aux individus du foyer, lesquels ne cessent de le scruter, de l’inviter en catimini à répondre à leurs propres questions, vaguement secrètes, ou honteuses. C’est un aimant à charmes insulaires d’autant qu’il se refuse en silence éloquent. Nous n’y sommes pas encore. Ses yeux étranges s’éclairent de paillettes d’or indéfiniment et se referment dans le sillon nuageux béant de photons des grands fonds. Il dort et rêve ses masques d’emprunt, il déambule indifférent parmi des escortes clandestines, varie les séquences de ses habitus, inventant celles d’entre saisons où s’abattent, surprenant, un état d’éveil, une foudre silencieuse, des horizons souverains: une cause extérieure l’absente, et le renvoie à son profond sommeil.

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