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Car nous sommes comme les troncs d’arbre dans la neige. Apparemment ils sont posés là, bien lisses, et l’on devrait pouvoir les écarter en donnant juste une chiquenaude. Non, on ne peut pas, car ils sont fermement rattachés au sol. Mais regarde, même ça est apparence. Franz Kafka _ Sept.-Déc. 1907 (Trad. Laurent Margantin)
Ces hommes debout tellement fragiles
Comme les croix d’un long cimetière
Depuis des siècles immobiles
Prisonniers d’un jardin de terre
Ce sont des fantômes admirables
Les arbres
ils sortent déjà, marchent avec l’ours, avec les brebis, les vaches lâchées, bientôt aux ombres du repos des montagnes, dans les cailloux et les sources. sacrés fantômes en ce moment, je finis « la symphonie des spectres » (John Gardner) je tombe là-dessus aujourd’hui, votre texte, et ma maison avec des craquements de je ne sais quoi