venu viendraL’elfe était vert d’un vert si clair qu’il était blanc, blanc à plusieurs, grains de poussière verte dessous dessus elfe blanc, bref: sagement posé, sitôt pris, a bougé, s’est échappé de la photo, au premier regard, dès que le regard a voulu plonger, y voir, vérifier — se retrouver d’une seule fois, suivre l’onde d’une pièce qui dissipe tout malentendu ; peine perdue, le territoire de la canne blanche étend la propriété des solides à l’air, ce qu’on voit n’a pas de cible, pas d’échelle ni nom. Une lame de réel sous la loupe soulève l’espace.

Des mots, à satiété, finalement trop nombreux, les photos soulagent, plus rapides que les phrases, plus changeantes et qui, d’évidence, se répètent, doublent la fatigue, détourne le regard de ne pas voir ce qui est sous les yeux. Ce qui y bouge glisse, disparaît, s’évade dolent dans la pièce, fait rentrer le froid, oblige une cure iconoclaste, parole ravalée. D’oublier les images, puisant de celle-ci un verre d’eau. Presque jamais de souvenirs d’un rêve ; il vient et retourne dans la forêt, sans égard pour la présence besogneuse d’histoires à son propos. La neige poudre rougit la mousse glacée, effeuille le ciel, enterre avec une ultime lenteur les plus âpres fantômes.

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