:-: déboires d’éternel retour

 

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Travailler quelle lenteur ! il suffirait de s’y mettre, commencer, machinalement convaincu d’avoir et de continuer, par avances, quant à quoi bon fatigue venue, et qu’arrivé au bout, ce n’est pas comme avant, ce qui était hier ne l’est plus. Et sans travail c’est pire, tu t’éparpilles poursuis les ombres dans le noir, tu t’enrhumes d’avoir traversé la rivière sans même l’avoir vue ; tu as pensé dans les poussières et t’endors comme oiseau sans aile, tu es nombreux, d’autres, la bave sur l’oreiller, n’ont pas eu le temps de retirer leur casque.  

En te réveillant tu es loin du lit, la fenêtre est ouverte, la nuit commence son dessert, la lune est belle.

Travail :  Tu n’es pas revenu ici, pour un peu tu aurais oublié d’hier à aujourd’hui tu n’as fait que deux pas, tu y reviens sans en être parti, longtemps que l’idée te revient pendant le trajet, sans pause, sans transition. Un bref moment, t’oublies, ça te fait oublier, que ça ne finisse jamais, parfois tu croies ça fait longtemps, que c’est fini : tu aurais eu deux vies, une pour celle-ci, une autre tour à tour à l’éternel et l’enfer, si tu avais deux vies, si tu vécus un jour, sans te soucier du lendemain, des images traversées, de l’accident. 

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