Des points de vue qui ne coïncident pas, des lointains qui tremblent, des délais d’attente toujours plus longs, des considérations sur tout et rien et des réponses dont on se passe.
Se laisser descendre, s’enfoncer un peu dans la terre, ouvrir l’angle à hauteur des yeux, incroyable comme ce qui bouge peut disparaître.
Le monde se passe de nous, l’inverse est impossible, cosmogones d’un toujours plus lointain embarqués, d’un organe embarqué.
À terre, porté vers l’espace, il se sacrifie à la voie invasive du bruit, son plus court et direct accès.
La distance prise est si grande que le flux s’est augmenté de segments et courts-circuits. Une si grande distance que tout apparaît de carton-pâte jusqu’à ton emmurement.
Derrière et maintenant devant galopent deux jeunes joggeuses, la calèche a disparu. Surface lisse où dix milles idées à la seconde l’une plus débile que l’autre on se demande comment.
Il pleut, des gouttes glissent, des images de personnes faisant exprès d’être comme elles sont que personne n’aime.
Bonheur d’être promené aux éventuels confins d’une conscience dépaysée et fort dépourvue, là se trouvent nos limites où nous pensions, à s’être aventuré si loin ou ailleurs, ne plus avoir à s’arrêter. Le sable des châteaux glisse une seconde fois entre les doigts.