brèche dans le brouillard

Mark Corne, Chongqing, Chine
Nous rêvons que nous festoyons; l’aube venue, nous pleurons – Tchouang-tseu

L’architecte a des colères qui font vibrer les lustres au-dessus des tables, dans la pénombre la fumée bascule. L’empereur, l’architecte, l’ivrogne moderne hisse désormais des ruines, lentement, lentement, sans aucune main pour désensevelir.

Une gare désaffectée que l’attente a aménagée en temple de l’oubli. Des dépliants touristiques post-exotiques gorgés d’eau. Un horizon sans ligne à perte de vue. Des tunnels d’autoroute ou s’enfoncer à la tombée du jour, tunnels à ciel ouvert pour éclairer la nuit. Égaré dans la vitesse, disparu des caméras, perdus dans des zones spécialisées qui nous y ont conduits, les terrains vagues, les bruits urbains divisés fondus aux animaux furtifs qui les traversent, qui ont existé, un ensemble de savoirs où quelques brins encore vivants dans le désordre le plus complet, alléchants, révulsants, glissent dans une forêt impénétrable, sans image, du seul sol qui tienne.

Commentez ?

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.