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J 1004. Lors d’un beau soir de printemps 1792, couché près de la fenêtre du jardin, qui est à environ 200 pieds de la ville, j’ai dressé l’oreille pour voir ce qui de la fameuse ville de Göttingen parvenait jusqu’à mes oreilles, et c’était
1) le murmure de l’eau du grand moulin 2) le bruit de quelques chars et calèches 3) des cris clairs et animés d’enfant qui étaient probablement à la chasse aux hannetons sur les murs de la ville 4) des aboiements à diverses distances, avec des voix et des humeurs variées 5) 3 ou 4 rossignols dans les jardins alentours ou en ville 6) d’innombrables grenouilles 7) le choc de quilles renversées 8) un cor dont quelqu’un jouait mal, ce qui était le son le plus désagréable de tous.
Lichtenberg. Paris: Allia, 2014, p.104
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Superbe, merci (mais j’aime à peu près tout ici).
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écrire à l’oreille, échos si clairs, résonne sous ce même ciel – belle journée !
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