J’appris suffisamment tôt que la vie était brève pour m’en échapper, les portes qui s’ouvrent débouchent sur des marges, trébuchent sur des marges, reculent, égarent. Les impasses sont singulières, arbres arrachés, laissant sortir au soir une tête parmi les ronces. Tourbillons balançant du cœur à la rive, petits tourbillons à la rive, le courant, l’écoulement. Si souvent vide, pensées de peu ou son brouillard, prenant le jour comme foin à rêves ; sur place je dors debout, l’air tournoie mollement dans la poudre dense et incolore des affaires, mon corps mange. Je me retourne au brouhaha du reflux des vagues, les éclats ; qui aime descendre en soi ? derrière l’encre des seiches je poursuis les vapeurs blanches du lait des pêcheuses Amas.

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