Chaque objet, de quelque nature qu’il soit, revêt pour nous la forme du monde et fait référence à l’histoire de ce dernier. Les concepts également, qui nous permettent de comprendre, ont pour nous la forme du monde, la forme intérieure et la forme extérieure du monde. Nous n’avons pas encore transgressé le monde par la pensée. Nous avancerons quand nous aurons totalement délaissé le monde en pensée. Il doit être possible, à chaque instant, de dissoudre tous les concepts.
[…]
ce qui est indispensable […] c’est que l’image du monde soit détruite par nous, toujours et par n’importe quel moyen ».
Thomas Bernhard, Perturbation, Paris, Gallimard, 1999, p. 190
dans EN LISANT, Thomas Bernhard