Deux vérités que les hommes ne croiront généralement jamais: on n’est rien et on ne sait rien. Ajoutez-y la troisième, qui dépend pour beaucoup de la seconde: il n’y a rien à espérer après la mort. Giacomo Leopardi, le 16 Sept. 1832 (Zibaldone, Traduit de l’italien, présenté et annoté par B. Schefer, éd. Allia – en intégralité ici )
Je lis : « …il n’y a rien à espérer après la mort » – après ? mais cette préposition n’a point de sens : la mort n’étant ni « après » ni « avant »… – mais s’érigeant en « ailleurs » ouvrant l’ «ici» (Relire Lucrèce, Hallaj, Dante, Novalis, Hillesum)
Sinon, pour ceux qui refusent la mort (de soi – la seule mort envisageable), qui l’ont en horreur et qui s’hérissent à sa seule idée, le chemin est simple : il n’y a qu’à « s’augmenter » techniquement, devenir bionique, et donc qu’à s’offrir cette pseudo-éternité machinale sur laquelle nos chiffreurs (sans Dieu) s’obstinent à déboucher. (Jorion est en quête d’humains, c’est dire).
L’autre – l’autre éternité – passe par l’acceptation de la mort, par le fait inaliénable d’être mortel : unique, un. Et donc par la Parole – comme cela a toujours été le cas…
Je reviendrai sur tout cela – un de ces printemps. Saludos Roma !
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