Alors qu’on devrait plutôt dormir on laisse filer le rouleau compresseur des lumières tailler les sillons d’une mémoire morte, à rêvasser aux volutes aux lueurs des bougies par la suie qu’elles ont laissée. On serait retourné d’un seul coup tout comme les sceaux de sable pour enfermer la nuit, arrêter le temps, revenu au dernier moment où disparaître, planqué, quand on apprivoisait la nuit.
La jeunesse aurait bronzé dans des îles souterraines sous ces flashs à l’écart. Cycliquement un spéléo était happé en remontant le temps, se cognant, coupé net aux cordes d’eau. Impossible de faire sauter le coffre, ni derrière cette porte faire taire les chiens hors d’eux.
Quand la scène se met à tanguer, chacun comme un seul se tait, on croit voir un ruisseau, une voie d’eau résonne dans la salle obscure, on dégoupille les lampes des projecteurs, en attente que le calme ait léché la rosée.
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