Il faut dire ça libère du temps que de ne plus s’acharner sur rien à penser. Les épaisseurs de lierre retiennent les pierres du mur, on déambule parmi quelques-unes roulées au sol, nous habitons dans le musée des fouilles. Par la fenêtre nous regardons les voitures dans les herbes. De satellite nos papiers peints sont des pixels colorés où nos silhouettes se confondent, le vent souffle sur nos corps assoupis dans le silence des fauteuils, les fumées nocturnes des cheminées s’enroulent autour des lucioles. Le dégout nous tombe dessus sans que nous puissions voir son visage. Notre main devient abstraite, le moindre détail froisse.
dans JARDINS, MICROFICTIONS