La pièce est noire de nuit, on n’y serait pas ce serait pareil, à part le bruit laissé en claquant la porte pour aller trouver les lumières d’un bistrot où la télévision parle pour tous en silence, tandis qu’on est là, à se demander, à croiser des regards, où on est, on est pas seul à se le demander, c’est aussi vague tout ce qui se passe en ce lieu, on en revient pas d’avoir marché pour retrouver ce vide, les lumières de la nuit. On restera jusqu’à ce qu’il fasse jour. Le pavé sera couvert par le bruit du trafic. Le chemin fera tampon. On rentrera, on fermera les volets.
dans CHEMINS, MICROFICTIONS