histoires fantôme

Les entités fantômes sont planquées à l’angle le plus sombre, derrière le tronc noir de pluie, dans l’air échu qui redouble et ne décolle pas des bains de foule – elles épousent la matière, comme l’eau le sable, dormant dans l’or de la couronne, bien planquées, gardiennes d’horreur à ne pas réveiller, aux trousses de ta peur. Ne reste pas soucieux à traquer leurs présences, te cognant aux troncs que tu ne vois plus. Pour détourner l’appétit des fantômes on parlera du sac qui pend gorgé d’argile et d’eau, un gros sac de jute, ou on désignera les armoires, d’étoffes pliées empilées, serrées aux ombres, aux teintes immaculées, on surprendra les silences animaux, on se rappellera les gémissements humains des glissements de terrain, on gardera un espoir sans mot au milieu de la violence, on désertera les troupes, les temps définitifs. On les verra sortir des affaissements, essoufflés, à l’écart, ou disparaître dans les ruptures soudaines de cavités – au dessus d’eux la joie est trop vive, la douleur très calme. Parfois la paix surgira, douce et lente, au détour d’un angle mort où, sans s’attarder, on surprendra l’un d’eux, ivre et frissonnant réjoui, arque bouté sur des idoles passées et à venir – cette énigme inconcevable du sacrifice dont ils sont auteurs.

  Dandy à qui la cour des fantômes fait tendre l’oreille. Un appât pris dans leur filet, qui aspire les femmes.

 

 

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Prière d’occupation des places, des aveugles transparents, des fantômes d’agonie, l’escalier passage large vue d’une géométrie derrière où la lumière en tranches se fixe en fond écran. Au front sur soi lumière terreuse, un caillot de silence bloqué, un souffle chaque seconde, un temps qui n’en revient pas, néons bureau vide ouvert ou pas, le même air, le vélo qui n’irait pas loin, et ce que l’homme y fait, y reste, se doit, utile sans autre fin. Qui, que regarde t-on ? y voir si tard à quoi sert? d’une pâte molle on jette les grumeaux on rêvera escapades, ronces et odeurs de rose… « que reste t-il encore ? ». Par bonheur je trouvais encore le sommeil.
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Il n’y a pas d’avancée, aucune, dans le labyrinthe, les traces laissées par derrière soi égarent tant la sortie est nulle part. Le plan, dédale l’a brûlé et rôde dans les fumées tardives. Les traces suivies sont englouties par des morts. Il négligeait le sentiment d’ivresse et de fureur lors d’égarements. Pas le temps, le soleil et la lune l’avaient oublié, il agissait comme un perdu, croisait d’indifférents démons et anges. On reparla de lui à cause de ce qu’il avait perdu la parole et ne comprenait aucun langage. Avant de passer la porte, les traces derrière lui s’étaient effacées. La porte était sans gardien, pour cette fois. De l’autre coté de l’horizon des fantômes bègues l’accueillirent par des danses au goût et dégoût de la violence sociale.

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