dette ou dote ?

tout ira bien
tout ira bien

S’informer des événements, repérer viser les points saillants d’une actualité, délimiter des zones de points critiques, estimer à vol d’oiseau, croire discerner des processus et logiques, arriver à des convictions, dégager une prévisibilité, à quelle obsession ça répond, à quoi bon ? (m’empêche tout de même pas de nourrir les oiseaux).

La situation de Chypre on en parle depuis au moins un an, très difficile avant la publication du plan UE-BCE-FMI d’en récolter des éléments, les pourparlers s’éternisaient, il arrivait qu’on voit sortir des officiels qu’on avait pas vu rentrer, ou l’inverse, ou qui s’y rendait parce que il faut faire le job, on voyait presque rien ou si peu, les Chypriotes se préparaient à virer les communistes, à élire une équipe de la troïka.

Mais les montres ne donnent pas en même temps la même heure et selon les saisons, chacun suit son train-train à lui, notre optimisme naturel flotte dans un horizon où on se prend dans le tapis. Depuis peu chaque jour tombe son lot d’infos qui multiplie et réoriente interprétations, conjectures, comme un poker qui se dévoile entre calculettes interposées, glissement de curseurs temporels, et stratégies dans le cambouis – avancer, retarder ses pions ou jouer le pourrissement: Chypre-Paradise, jusqu’alors à l’abris des regards désormais l’objet de toutes les convoitises, n’a que l’embarras du choix – l’Europe ou une place au soleil sous garantie de Poutine ? Les russes surpris et pas préparés à faire couler l’Euro ne savent s’ils peuvent l’empêcher, se sont des hommes après tout. Autant faire se languir les soupirants, la malice très patiente augmente à hauteur de la dote. On espérerait le temps des deals s’épuiser dans la farce de leurs contradictions, le temps que partout la répudiation sans condition de la dette mijote dans les têtes. A quel genre de bordel tendons-nous ?

(rien à voir sinon le printemps, Morteza Mahjubi – Improvisations in Avaz Dashti)