monter aux arbres

La défaite est un rôle qui lui a été donné et qu’il affectionne. S’éclipser, jouer à suivre les fantômes, avant de disparaître définitivement sans être vu (autant que possible derrière un sommet). Les miroirs sont de bons intercesseurs. C’est un rôle égoïste qui gâche et qui met beaucoup de choses de coté autour, mais de cela ne sait qu’à peine, c’est à dire rien, peut-être a t-il besoin à lui seul de cette place vide ? Il aimait beaucoup les livres les plus impossibles, regarder la lune, rêver d’un ticket pour mars, du ventre des robots, se précipiter au cheval sur la grande roue. Une fois revenu à lui, les constructions étaient inutiles, le rendaient inepte à ce monde mis à nu, futile et cruel, les constructions évanouies en marques inondées sur terrain vague dévasté. Plus il lisait, sans dépit car c’était sa tasse de thé, mieux il suivait, plus les fils se tendaient entre les siècles, plus il lisait tout en même temps, s’entortillant, se ruinant, plus le vertige le prenait, le repoussait. Pour calmer sa peur, il allait relire niché se balançant dans le recoin de la pièce : ce n’était qu’alors qu’il se rappelait, qu’il retenait, donnant des branches à sa mémoire. Il ne sait pas s’il a lu entendu ou vu que l’arbre c’était les branches, ne sait pas s’il rêve, les branches pour ainsi dire s’élevaient, soulevaient une robe autour du tronc.

il n'est plus l'heure