sans suite 53

 

Sur la place le son de la cornemuse s’élève en une danse circulaire, l’enfilade des morceaux donne le vertige alors que les gens continuent de se masser. Les musiciens repus, nos moines les oiseaux restent stupéfaits et batifolent maladroits, sonnés par leur maître dont le sang cogne encore.

La chèvre qui broutait les fleurs dans mes ruines est celle qu’un paysan mort depuis des siècles essaye de faire rentrer.

Avant, très avant, quand nous marchions, nos bras ballants se balançaient.

Le jardin potager de ma voisine la sorcière ressemble à un cimetière.

À la va comme j’te pousse je redépuise ce que j’avais puisé à coté, mon dernier puit.

Les saisons passent trop vite, une vie de moine ne suffit pas à stopper le décompte des coups de cloche.

Encombré il dort beaucoup, le temps le lèche, une vraie pierre.

Commentez ?

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.