SANS SUITE XXIV

 

Toit d’argile sombre, soleil, ciel bleu, verts intenses, champs humides balayés, vent sec qui égalise le vide, l’arbre peu à peu mêlé aux formes voisines.   //    L’odeur de la pluie creuse soudain le dehors comme une vieille madeleine vidée de son goût, le vide lové dans les pierres du muret. Puis expulsé, repris dans les plis froissés des apparences.   //   Les coteaux tellement mouillés de pluies qu’au premier soleil ils se raplatissent telle l’éponge qui dégorge.   //   Drones bourdonnant au-dessus des champs couchés, les apiculteurs en plastique sortent du moule des anges, l’air s’infiltre dans les caveaux, l’eau du ciel toute avalée.   //  La rêverie de la nature se débarrasse de nos nuits. Le froid accélère le passage entre les nappes de brouillard.   //   « Nature », guillemets comme des braises humides, cheminée sans feu.   //   Les montagnes sont encore au fond de la rivière. Dieu a tout fait à la même seconde où notre contemplation va exténuée dans les plus noires grottes.

 

un commentaire

Commentez ?

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.