Le robot fatigué d’un protocole imparfait va nettoyer en amont l’autre versant où il se destine. L’heure serait à parler mais son interlocuteur fuit dans les couloirs nouveaux où il ne trouve pas place, sa langue ne s’y retrouvant plus.

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Le robot avec sa grammaire perpétuellement changeante modifie le sens des mots, nous abandonnons la partie.

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Il procède par élimination, fait place nette, développe cette méthode de façon qu’in fine elle soit tout à fait subsidiaire, qu’elle n’occupe pas son temps, qu’elle l’en débarrasse.

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Cette impression inconfortable que les ingénieurs donnent de la merde à l’AI. La vengeance n’a plus besoin de sujet.

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Arrivé un peu là en trainant, maintenant forcé d’y croire puisque ici, bien qu’il n’y ait aucune différence avec le coin d’où il vient. Le robot le regarde avancer encore un peu, cette démarche qui finit par l’épuiser à mort.

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Et comment s’était-il retrouvé la ? Le spectacle lui donne l’impression d’une falsification de quelque chose d’obscur venu de loin, une doublure piégeuse qui venait l’avaler, l’air qui manque, un sacrifice au néant.

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Un jour s’occupera t-il peut-être de la métaphore, mais sait-on pourquoi, pour remplacer l’homme ?

 

new-yorker-cartoon-computer

 

(2 commentaires)

  1. Cela me fait penser à ces blogs où l’on doit sans cesse « prouver que l’on n’est pas un robot » si l’on veut déposer le moindre commentaire… : il faudrait donc croire que l’informatique est singulièrement démunie !

    Enfin, notre pensée a peut-être besoin d’un rabot ?

    J’aime

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