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Le cadre a souvent changé, le bord des cadres. Le territoire devenant flou j’ai changé le paysage, emménageant mes propriétés, sans plus pouvoir alors y pénétrer
Le jardin se réduit, il habite sous le regard des caméras, les barbares se promènent avec quiétude
Toute la journée à éplucher la même pomme pas mûre
Rassuré de planter son bâton au milieu de la brume allant s’épaississant
Le vent n’a pas de bord, le vent grince au volet, la maison si grande qu’on ne sait qui regarde, si telle fenêtre où ça?
Une antichambre où des passants se croisent sans jamais se retourner (il n’y a plus personne). Des lignes de cercles imaginaires, ombres et lumières se coupent
Les intervalles à tout moment, le pas, un rythme qui reste ignoré, tu n’as jamais pu rester là, devant, demeure où brûlent les présages
Un instant, au lieu de monter, l’impression d’être resté derrière, même si montant encore, cette fois déporté avec grande lenteur, prisonnier dans une région intermédiaire, grain d’un sablier inépuisable en rotations aléatoires
Quand le monde devient plus simple, la tristesse s’avance, remonte, alors vraiment le monde devient plus simple; sa fixité est enivrante, tant de choses à disposition pendant que tant d’autres choses arrivent encore