Tu suis des images muettes projetées sur un écran au même moment tu les découvres et tu racontes l’histoire. Tu reçois les images, tu ne fais que raconter les images qui passent devant tes yeux, tu inventes l’histoire, tu mets des mots sur le temps, tu fais l’histoire d’une histoire ruminée qui te précède, tu hésites, ce décalage est peut-être à éclaircir, tu lorgnes sur l’ombre qui recule. Il y a beaucoup d’actions et certainement beaucoup de paroles, tu vois des foules et des groupes, parfois uniquement des plans fixes de visages qui parlent que tu n’entends pas qui font que les images se floutent. Tu sais que tu es libre de les doubler comme bon te semble, qu’est-ce que cela changerait ? Quelque soit le texte, inlassablement la même histoire, quand plus personne n’est là pour l’écouter, quand les visages n’interrompent plus le défilement, tu imagines qu’ils te racontent tout autre chose, tu mets sur pause. La salle s’approche d’un paysage, la veilleuse de la porte de secours dépayse. Au matin deux chemins identiques. Tu poursuis le chemin sinueux.
dans CHEMINS
comme une illustration de la citation de Walter Benjamin…
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bien vu, c’est ainsi que j’ai farfouillé ensuite dans ma mémoire
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