Comme un mort de faim je fus au sommet d’une tour de sable, sommet à découvert, surpeuplé, qui s’affaisse. Et pourtant aucun vent, aucune pluie, mais un autre tempo. Alors comme tous courir et remonter plus vite que le sable qui glisse, pique les yeux, cingle les cils, amortir les pas les pieds les tibias nos os cognés contre d’autres corps ensevelis, jetés comme marches en peaux de banane, toucher nos fronts pour s’assurer de vivre. Au plus haut que nous grimpions, redescendre dans les vallées étranglées, étouffantes. Les plaines au loin noires d’activités. Entrapercevoir ceux-là qui triomphaient, puis disparaître.
dans CHEMINS