Sous la pluie mon odeur de bois terreux parfois, et la ville au tournant, les images pêle-mêle m’échappaient: vint à passer un brin détaché de la chaîne, noué à son bout. Dans l’ordre : homme – robot – cyborg – et robot. L’heure était à rejoindre ma rue, ma tour, m’enfermer. Je pensais souvent que si on m’obligeait à faire ce que je fais « en toute liberté », alors je me battrais à mort pour m’en libérer. L’œil entrouvert nuit et jour. Grande lenteur et sans mémoire. Sur les toits des immeubles les piscines abritaient toutes sortes de poissons. Les algues buvaient de la sève lunaire.
Les soubassements sont si puissants ! Combler les gouffres. S’élever gonflé de vide. Enfermés le plus haut possible dans nos tours. De se pencher vertiges, à un cheveux des gouffres célestes. Plus près déjà. Et nous en empêchant jusqu’au vertige encore. D’annihiler le temps nous valions ce que vaut la chair. Cloués au sol. L’horloge. S’approcher toujours en vie de la vie vaine des robots. Se débattre avant sommeil, vicissitudes, avides cyborgs. Un temps proche, disparu comme les autres, alors que nous fûmes à deux doigts de la révolution. Tomber mort de fatigue sur la chaise qui bascule, écrans ouverts plus grands. Les bruits dans la cour. De moins en moins sûrs d’être les maîtres. Les robots accueillants quelle belle gratitude. Les masses dans le pollen des champs aux absentes abeilles. Les innombrables récits communautaires différenciés aux couleurs d’algorithmes harmoniques rassembleurs.
Les échanges oraux étaient rares, sans blabla, et uniquement rigoureusement d’ordre privé. Mutuellement, goulûment, nous nous aspirions et nos têtes roulaient, d’un coup soulagées, aussi vides qu’une bulle d’oxygène pur.