l’absence de lumière, l’éblouissement, les ruines, les chantiers, les mendiants, les stars, les routes les no man’s land – la foule des images précède les mots, les court-circuite, les images sont débris de totems ventriloques, les mots pris de court se font guides, papillonnent la propagande, forcent la transparence.
tu tournes plus facilement la tête, tu arrêtes tes yeux parfois, tu arrêtes la danse brouillardeuse des mots. tu entres dans tes yeux. ce ne sont pas les mots qui se font guides, même s’il leur arrive d’éclairer, d’assombrir, de brouiller les lisières, tu es le guide qui invariablement est éconduit. les images s’y bousculent, les lieux s’effritent, tu expulses l’air qui vient à manquer, tu rampes par saccades vers d’autres sorties désenchantées.
se détachant à mort un monde fait de nos lubies et imagos, de nos extensions et excroissances. un monde primitivement un don qu’on aurait pris soin à faire reposer sur des bases légères, fondé sur des règles aériennes, balance des étoiles scribes dont on était une lettre. légèreté pénétration équilibre, tige dont le tête s’élèverait, fouillis cherchant la lumière, poids branlant dans le vent, monde parallèle à celui des voisins, guerre de conquête, d’occupation horizontale, de hauteur creusée, d’éboulis, monde pour finir confondu à l’ici-bas, enfoncé.
