En un sens, quand il s’appliquait à planter des choux, à nourrir sa chèvre et à maladroitement bricoler de branlantes étagères, ce n’était pas seulement pour le plaisir, mais aussi pour le principe ; de même, quand, collaborant à un périodique de la gauche bien-pensante, il gaspillait de façon provocante un précieux espace qui aurait dû être tout entier consacré aux graves problèmes de la lutte des classes, en dissertant de pêche à la ligne ou des moeurs du crapaud ordinaire, il ne cédait pas à une recherche gratuite d’originalité – il voulait délibérément choquer ses lecteurs et leur rappeler que, dans l’ordre normal des priorités, il faudrait quand même que le frivole et l’éternel passent avant le politique. Si la politique doit mobiliser notre attention, c’est à la façon d’un chien enragé qui vous sautera à la gorge si vous cessez un instant de le tenir à l’œil. Simon Leys, Orwell ou l’horreur de la politique, p 35, Plon
dans EN LISANT, Simon Leys
Le politique caresse dans le sens du poil le démon intérieur.
Ce grand vers solitaire.
Je me couvre la tête de cendre jour et nuit et jour et nuit.
Et la question qui fait très mâle : Qui suis-je ?
Nonobstant je joue avec la chevelure de Vénus.
Dieu est un artiste hyper sensible.
Ils disent un cheveu sur la soupe.
Pour lui ni mot, ni image, ni planète, ni rien.
Bref, une langue après le langage ordurier.
Je crève comme tout le monde voilà j’ai réussi.
J’aimeJ’aime