Sa maladresse-même. Au moment même de recevoir quelque chose nous échappe, l’aile d’un moulin dérape sur la roue du temps. De guingois sur le chemin sinueux, endormi au paradis dont les pages lues par un mutique se tourneraient toutes seules, bonne humeur au réveil, tu te dis assez de ces déportations fumeuses, hâtives, aujourd’hui tu ne penseras à rien, tout en faisant ton attention ira vers la moindre dépense, ta main gantée de silence.
Il fait encore nuit, tu ne vois pas tes mains qui tendent le miroir, mais il n’y a qu’elles, qui le repose. S’il s’était arrêté au miroir, sûr qu’il se serait changé mais ne sachant quoi se mettre, sûr il serait resté nu, ne serait pas sorti, n’aurait pas été là, celui qu’on regardait surpris, sa chemise pas repassée ni toute fraîche du jour, qu’on évitait d’un regard furtif – indifférence, dédain, lui ne savait pas, ou croyait.
Où sont les objets échappés de ses mains ? il s’égare à les chercher, navigue entre les gens, comprend donc, c’est sa vue, s’était sa vue, sa vue donc les objets toujours plus nombreux qui tombent de ses mains, le briquet et le verre, pas là, non, au bord de la table, loin de sa main, qui attendent parmi les petites choses, qu’il sorte de son absence, accoudé à deviner les chiffres d’un heure qu’il ne retient pas, sa montre sur la table au milieu des crayons. Sa vue donc qui faisait qu’à son passage on s’écartait de lui, qu’il lui semblait même qu’ils se poussaient ho excusez-moi se disaient-ils pendant qu’il cherchait d’un pas mal assuré une chaise pour s’asseoir.