l’odeur poivrée du bois et des corps dans cette cage d’escalier a voyagé de Paris à Buenos-Aires, un parfum de vieille huile éthérée, souvenir de quarante ans, après treize heures de vol. des locataires de toutes couleurs s’y croisent, de haut en bas et de tous âges. les plus jeunes aux étages ont remplacés les vieux qui descendent et montent au ciel, mais tout ça se mélange, des chrysalides au grenier, des papillons au ciel, un léger décalage, une marche pas vue dans la cave, un vent vacant au retour, du papillon à la chrysalide, l’enfance est un changement de peau, des mues qui disparaissent
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