Ce qu’il tient est en repos sur son axe, en équilibre, au-dessus d’une pointe. quand il se relève son ombre s’efface. il épouse son ombre et ne tient qu’à un fil. Dénué d’expression, artiste de cirque, la plupart du temps il reste indécis, vigilant et distrait, dans cet entre-deux, glissant de l’un à l’autre état, l’écart se réduisant, l’érosion dissolvant les termes.
L’un observe, l’autre agit, deux modes pour une seule vie, parfaitement symétriques, l’une répétant l’autre pour ne pas se délier. En particulier quand la tête est ailleurs les règles sont changeantes, les buts se contredisent, sur le damier renversé les cases blanches et noires se plient l’une sur l’autre, les pièces roulent de façon plus imprévisible qu’un rêve ne le fait. Une troisième vie s’invente, aimante les reflets d’images de l’un et l’autre mode, fondus au miroir, dont le schizo marque l’impasse. La voie royale de l’une est le rêve, de l’autre la puissance d’agir ou la capacité à retrouver et tisser le fil. Le rêve observe l’action et la déconstruit à mesure. l’action reprend ce que la veille diurne a suspendu, ainsi tout est bancal.
