Concentration où on s’abrutit, où le temps pour qu’il passe doit être allongé, repoussé en chaînes, en arrière. Au passage, des chiens tapis dans les coins, effrayés, secrète béance une et entière promise. Eau étale où l’esprit doit se porter et taire le moindre remous, se hisser à la vitesse du tsunami. À deux doigts de la noyade ne pas perdre de vue la borne pour s’y rejoindre, entendre l’alerte, l’hallucination qui l’éclaire. Revenir s’échouer sur la grève. Refaire surface du désordre des éclats, plonger les yeux dans l’ombre, tenir dans la zone intermédiaire tracée entre deux pressions, sur le mirage d’une ligne de flottaison. Nuages qui brassent le même premier jour.
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