temps zéro retranché

Au fond du ravin une rivière, une nappe d’eau en mouvement, son avancée ondoyante, vaguelettes flottantes qui s’écoulent tout en produisant leurs flux contraires, du dedans. Le courant creuse son avancée, assure les méandres de son horizon, rend le cours perpétuel, le temps à la renverse, comme les vagues adossées au lit qui se forme. L’eau creuse autant qu’elle avance au temps long des falaises. Les bords sont faits de vieilles vagues assemblées, les bords sont faits de rives franchies, d’autant de creux que de champs d’inertie.
Plus haut une pluie de brumes accélère le cours d’eau dont les limites s’évasent, se plissent, s’enfoncent en ramifications, s’étendent au-dedans, dans les airs.

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