dans EAU, sable

l’aventure difficile

échouage – conquête des étoiles. Cité de sables, cratères retournés, lumières de lune qui descend des fenêtres, à la rosée nous ramassons des boutons de fleur. Sour le voile noir les femmes sont blanches et nues, leurs yeux se sauvent, un bec agile picore leur esprit, nous mangeons des serpents.

créature merveilleuse miraculeuse existence

(15 commentaires)

  1. C’ est une très belle création de ta part. Elle pourrait m’ inspirer une musique insaisissable. Le sable s’ écoule entre nos doigts.

  2. Bon, vous pouvez jeter un coup d’oeil à mon blog ‘émeus dans la Zone’. Petite surprise, fenêtre ouverte… Le plus grand bien à vous, Roma !

    1. Merci fayçal, j’avais tout vu Abbas Kiarostami, je suivrai désormais vos traces. Dès qu’un moment se donne je le mets sur le site — ( j’ai contacté un festival, sait-on ? )

        1. Cher fayal, je me suis permis d’crire qques divagations en regardant « le regard aveugle »; problme je n’arrive pas intgrer dans le papier que je veux mettre en ligne votre vido: « autorisation de l’auteur requise »- Bone journe!

        2. Je sais, et n’y peux rien pour un temps. C’est ainsi. Mon film questionne une humanité. Mais. Au milieu d’un effroyable désert. Cette insertion peut être accueilli là où le cadre n’en détruirait que l’essence. Ce n’est pas votre cas, loin de là. Mais. Vous n’êtes pas la seule au monde. Mes excuses. Et. Merci beaucoup de vos « divagations » A lire. A venir. C’est un air que j’aime beaucoup respirer. Di-vaguer. Bien à vous, f (oui, je passais par là, à cette heure précise…)

  3. Roma… vous m’avez beaucoup touché avec votre écrit, infiniment… Découvert, hier matin, j’en suis resté muet. Votre verbe est poignant ; une danse qui, en soi, converge avec le film. Merci… J’aime votre écriture, beaucoup. Je ne saisi pas le tout, mais cet « ouvert » est précieux pour moi. Signe d’altérité, d’étrangeté, de poésie ; ouverture qui élance de par ses multiples perspectives. Diderot (cet auteur, mais aussi ce passage en concret, qui m’est si cher), Borges (cet auteur, et cette citation en concret, oui…), et puis votre verbe, rocailleux, minéral, et (en apparence) si non-linéaire : truffé de petits clins d’oeil (jaillis pas que du film…), que j’ai parfaitement saisi. Le tout étant d’une telle générosité que sincèrement je ne pense devoir mériter ; mais cela me rend heureux de voir qu’un film, en l’occurrence celui-là, puisse éveiller cet envol, le vôtre. Au plaisir de vous lire et relire, pour les jours à venir. Très amicalement vôtre, fayçal – vous pouvez garder ce commentaire ou l’effacer. Moi je n’ai pu me taire, malheureusement… 🙂

    1. vous m’en voyez surpris et heureux. Je me sens plus que maladroit pour ce genre d’exercice, qque chose en moi résiste, une sauvagerie qui à cet égard m’emmerde régulièrement; j’étais à deux doigt de le supprimer, ce que j’aurais fait s’il n’eut fallu, alors, m’y remettre avec beaucoup plus de sobriété et clarté, ce qui, en ces temps perturbés pour moi, ne s’offre pas d’évidence.
      Je vous avais parlé d’un festival, Delphine Jeanneret m’a adressé cette réponse:
      « Cher Monsieur, Merci pour votre email et votre intérêt dans notre festival. Afin de visionner le film, nous devons avoir une fiche d’entrée de celui-ci depuis notre site. Est-ce que vous pourriez transmettre au réalisateur qu’il peut inscrire son film sur http://www.fiff.ch?  »
      J’approuve empressé votre position de ne pas vous y rendre au cas où votre film serait sélectionné. Du fait que je suis sur place je pourrais vous représenter, au cazoù. Quand il ne s’agit pas de mes trucs j’ai la distance et la tchatche qui suffisent. Amicalement.

      1. Votre écriture est impressionnante, et mon avis ne se résume point à votre dernier écrit. Quant au festival… Avant tout, merci de vos efforts et propositions. Cela dit, sincèrement, c’est un monde qui ne me dis absolument rien. J’ai travaillé, seul et au long des années, non pas pour devenir un cinéaste, mais tout simplement pour faire « ce » film. Je l’ai voulu gratuit – et dieu sait que cela a été pendant un temps une sacrée croix – non pas pour en faire une quelconque promotion, mais tout simplement pour pouvoir le rendre partageable. C’est vous, « les gens de tout bord », qui donnent l’unique sens à la réalisation de films : ni les experts, ni les critiques, ni les cinéphiles, ni les festivaliers. Je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir de modèle pre-défini pour un spectateur de cinéma ; tout cet enchevêtrement (festivals, cinémas, télé, bref la jungle des diffuseurs) qui sépare l’auteur de ces yeux que vous êtes n’existe que pour maintenir une macro-structure de tous connue, et qui ne tourne qu’autour de… l’argent – toute une machinerie que vous devriez connaître bien. Personnellement, je n’en ai rien à faire de tout cela : le film est « visible » pour tous. C’est une des choses que mon film cherche à dire, de par son contenu, et de par sa modalité de diffusion. Ainsi le prix d’avoir fait un travail en visant un tout autre horizon : cette traversée du désert, suivie d’une eau rare, qui a le goût des solitudes ; mais j’avoue que c’est celle que j’aime, en parfait nomade. Des lendemains qui nous rendront à une terre nue, à visage nu. Avec humilité. Le plus grand bien à vous, Roma

        1. En me relisant, je me vois poussé à vous demander d’excuser mon verbe quelque peu intempestif, mais bon, vous avez, il y a des domaines qui me mettent très mal à l’aise – la diffusion de films en est un. Cela dit, j’ai été très touché par votre geste, totalement inattendu. Tout ce que je dis – et dont je ne renie point – vise uniquement « ce monde-là », et en aucun cas vous ou votre personne. Au contraire, je suis un fervent lecteur de vos textes, et je pense le demeurer : il y a une sacrée conscience déployée, et un sens critique qui me touche infiniment ; pour ne pas parler du verbe, presque quantique, tout à fait éblouissant, croyez-moi, oui. Bon, tout cela dit, eh ben recommençons ! / (Je vous ai dit que je ne prétend point être cinéaste, et c’est tout à fait vrai, dans un certain sens, mais… je suis déjà en train de travailler sur mon prochain projet – que je veux tout aussi gratuit et ouvert à tous – et qui va viser cette voix manquante, ou plus justement, ces voix manquantes : la femme, les femmes – marocaines. Oui, c’est « dommage » de n’avoir pas entendu Meriem, la jeune fille aveugle, mais son silence, dans le cadre précis de ce film, était pour moi le hors-champ (de respect) qu’il me fallait. Le reste ayant été prononcé par sa marche… Qui sait si on ne retrouvera pas sa parole comme ouverture du bal à venir…). Grand bien à vous, f

    2. merci fayçal. Je me réjouis d’apprendre votre projet. Je fais mienne votre démarche vis à vis du business des égos qui détourne obtusément le propos- si l’activité sensible est par définition asociale elle produit en retour des lignes de fuite et rupture en partage, des correspondances. À la suite de quoi à soi de se débrouiller avec cet allié sans forme ni cause qu’est la solitude. Moi-même je me suis défilé aux rares opportunités et persiste à croire qu’une certaine indifférence à l’égard du spectacle est créatif. Quand j’écris je cherche simplicité et légèreté (… ! ) à seule fin, au jour le jour, d’agir moins encombré des représentation, à commencer par les miennes. Mais à vrai dire je n’aime pas argumenter sur ce qui détermine nos actes ; il y a un mélange, de contingences et d’incertitudes, dont la mise à jour du plus petit détail, du distingo (au risque sitôt de l’anéantir) requiert le moins possible d’idée ; traversée du clair-obscur inachevable, accointance de hasard (Montaigne, Essais, CHAPITRE XXVIII, des livres) : « Je n’ai point d’autre sergent de bande à ranger mes pièces, que la fortune : à même que mes rêveries se présentent, je les entasse ; tantôt elles se pressent en foule, tantôt elles se traînent à la file. » Passez une bonne semaine !

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