dans CHEMINS

histoires

Recoleta Argentina © Sylvia Plachy

Quand cédant enfin au sommeil, le réveil sonna. En tête, très chiffonnée, l’histoire à histoires de Scholem se tournait à nouveau d’un autre coté.

Histoire. Les vagues le vent, les dunes de sable à perte de vue. À chaque horizon franchi tu fais un pas, tu t’éloignes un peu plus, chaque nouvel horizon s’augmente, grandi des précédents. Pour le dire autrement tu n’avances plus, un lent compte à rebours interminable s’est déclenché.

Histoire. C’est maintenant il y a longtemps, ça pourrait être les pieds d’un homme, et un horizon flou venteux, une, deux et trois choses émergent, la pensée d’une forme, un récit, des choses, et d’autres encore qui leur ressemblent, très éloignées de ce qui fut, de ce qu’elles n’étaient pas, qui alors étaient entremêlées, complexes, à vrai dire totalement incompréhensibles. Maintenant c’est le récit, quelque soit l’angle par quoi on y entre ou d’où on sort, la suite ne fonctionne plus.

Histoire. Ici manque de bras à la jachère, ceux qui restent s’allongent couchés, au-dessus les branches s’élèvent, la forêt. La nature ayant horreur du vide, les hommes deviennent invisibles. Avec l’être invisible l’animal parle, dévoré.

(5 commentaires)

  1. Décidément, vous devenez maître dans l’évocation des cauchemars, roma : cette première phrase, n’est-elle pas le noyau torturé de tout mauvais rêve ? Suivie de ces expressions : « tu t’éloignes », « n’avances plus », « compte à rebours interminable », « à vrai dire totalement incompréhensible », « ne fonctionne plus », « dévoré » – cristallisent à mes yeux l’obstination d’un Cerbère voué à aboyer son verbe d’impasses. Assez comique.

    1. le cauchemar Grec contemporain doit y être pour qque chose. je ressasse et ne me relis qu’à peine (je transcris depuis mon dictaphone ce qui me traverse) ça tourne en rond, ces temps c’est comme ça.

      1. …cauchemar grec ou songe d’une raison européenne accouchant de son monstre goyesque – sacro-sainte stabilité du pendu oblige : http://bit.ly/1RwlVMB

        Theo Angelopoulos mourut en janvier 2012, en Pirée, fauché par un policier (ça ne s’invente pas) alors qu’il commencé à peine à tourner  » L’Autre Mer « , film consacré à la crise grecque : de toute évidence, l’allégorie (des dieux ?) se voulait hyper-réelle – on y est.

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