Grotesque

 

« Le monde du grotesque est plus ou moins terrible et étranger à l’homme. Tout ce qui est coutumier, banal, habituel, reconnu de tous, devient de but en blanc insensé, douteux, étranger et hostile à l’homme : son monde se transforme soudain en un monde extérieur. Et le coutumier et rassurant révèle soudain son aspect terrible ». Mikhaïl Bakhtine, L’œuvre de François Rabelais… Éd. Gal., p. 48

 « Nous sommes tellement affectés et terrifiés du fait que notre monde cesse d’être censé que nous pensons ne pas être à même de pouvoir vivre dans ce dernier. Le grotesque insuffle la peur de vivre plutôt que la peur de la mort. Structurellement parlant, le grotesque rend impossible les catégories à travers lesquelles nous tentons d’appréhender le monde « . Wolfang Kayser, the grotesque in Art and Literature, Éd. IUP, p. 184