A l’âne un masque de narrateur, en bottes chaussons ou pieds nus, ses yeux ses oreilles son museau sa corpulence son galbe son esprit triste et libre à deux doigts joyeux, bref son allure de celle des animaux qui habitent les fables, lâchés dans notre monde, s’y interposant, nous en remontrant : parodie, du gr. para et odos ; « chemin parallèle ». Celui qui dans la fable éclaire la nuit, la peuple de silences, une main tournant la page noire des histoires des maîtres du temps, brûlant les billets d’entrée. La fable de s’arranger avec une matière faite de ce qu’elle veut ou permet, est pétrifiée en zone impartie ; ad-nauseam, de l’animal domestiqué chassé mangé, le zoo advient civilisateur, sortant les animaux des fermes, des abattoirs, soustraits aux pièges, aux balles des braconniers et forestiers – parfois même suivis d’autochtones pour faire nature ; derrière les grilles l’intérêt des inventions, l’événement capturé en parc à thèmes, en Disneyland à être image parmi les images échangées, les jeux de rôles etc. on se croirait un jour acteur.
Ici l’âne sous les traits d’un détective incognito s’offrirait quelques découvertes plus inattendues que celles du terrain où débusquer l’assassin souriant parmi les exposants de la foire « tendres robots de compagnie ».